Matières

Matières

18 janv. 2013

Au large...


"Le soir, quand le soleil se couche à l'’horizon, il faut savoir prendre le temps de regarder vers le large et observer la lente danse des cargos qui s’avancent vers l’entrée du port. Ils ont bravé les mers les plus grosses, essuyé les plus terribles tempêtes. Soudain, ces géants des mers s’immobilisent, comme fatigués par le poids de leurs fardeaux. Alors, la vie à bord s’endort, bercée par une houle légère."
Extrait de "Dans l'atelier"

16 janv. 2013

Une cochenille?

Bonjour,
Le saviez-vous?
"Le carmin véritable est un pigment-laque organique naturel (NR4) produit à partir des femelles de cochenille (kermes).La puce cochenille, minuscule insecte du Mexique produisait cette couleur transparente mais très fugitive, très respectée des Aztèques. Cet insecte parasite le cactus Opuntia, et il produit de l'acide carminique pour se défendre. La nation aztèque Mixteco Zapotèque cultivait déjà des opuntia pour la cochenille avant l'arrivée des Espagnols. Elle fut amenée en Europe au XVIe siècle après la découverte de l'Amérique du Sud. Une autre espèce de cochenille était auparavant connue en Europe : Kermes vermilio, parasite du chêne kermès. Courante dans la région de Montpellier, elle a permis à la ville de développer une spécialité de la teinture de tissus écarlates. Cet insecte servait aussi à colorer les manuscrits. Le pigment obtenu à partir de cette espèce méditerranéenne est différent de celui que l'on connaît aujourd'hui, mais l'insecte originel ayant quasiment disparu il est difficile de connaître la couleur qu'il permet d'obtenir.Ses nuances varient de l'écarlate au rouge carminé plus ou moins pourpré. Le composé chimique responsable de la couleur est l'acide carminique."


Grand bouquet rouge
Guillaume Villaros

Et pour tout savoir sur la couleur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Couleurs

15 janv. 2013

Le temps pour allié

Bonjour à tous ! Merci de votre fidélité à ce blog.  



Petite histoire :

6h00, le réveil sonne ! La radio se met en marche et déverse comme d'habitude son flot de paroles. Ici un accident fait x victimes dont certaines gravement atteintes, là un déséquilibré tue avant de se suicider. Depuis quelques jours, les marchés financiers plongent alors que les entreprises du CAC 40 annoncent des bénéfices record... Zut, déjà 7h15 et je n'ai pas encore pris mon petit déjeuner. Je vais encore être en retard... Pourvu que le métro fonctionne bien ce matin... Car hier soir, c'était le grand bazar. Et dire que j'ai encore des slides à préparer pour la réunion de 9h... STOP ! En voilà assez ! 

Oui, on connait tous cela à un moment ou autre. On est un peu "speed" et le monde dans lequel on vit ne nous aide pas - il faut bien le dire - à prendre du recul. L'économie, devenue mondiale, évolue à une vitesse toujours plus grande et on se laisse prendre par le rythme effréné des réorganisations qui, tous les 6 mois, apportent leur lot de soucis. 

Le changement ! Le mot est lâché. Et pour peu qu’un nouveau directeur arrive, c'est toute la politique conduite les années précédentes qui est jetée aux orties malgré les bons résultats obtenus. Mais comme il faut changer..... 

L'art ne souffre pas ce genre de caprice. Bien au contraire, la création demande de la persévérance et de la constance dans le cap choisi, même s'il en coût des efforts importants. Imaginez un sportif qui change de coach tous les 6 mois, ou encore un interprète qui change de professeur au gré de ce que pourrait lui dire untel ou unetelle d'une autre méthode... Rien ne pourrait se faire. Alors oui, même si c'est difficile, il faut parfois accepter de maintenir, dans la durée, le cap que l'on s'est fixé. Peindre, écrire, c'est chaque jour reprendre son ouvrage là où il a été laissé pour le mener encore un peu plus loin vers cet objectif qu'une vie ne suffira pas à attendre. Une amie peintre me disait un jour : "il faut 10 ans pour faire un peintre". J'ajoute qu'il faut une vie pur faire une œuvre ! Alors penser à 6 mois, c'est ....
Bonne soirée.


14 janv. 2013

11 janv. 2013

Une autre vision du monde

Bonjour,
Alors que chaque jour, la radio nous inonde de nouvelles catastrophes économiques, politiques, naturelles, sociales... il est important de pouvoir, de temps en temps, se ressourcer dans un ailleurs, fait de valeurs vraies et fondamentales. Ainsi, la création sous toutes ses formes permet à celui qui la pratique de se projeter dans un univers ou l'objet de création devient source de bien-être, salvatrice et réparatrice des agressions qu'inflige le monde au quotidien. L'art, la création artistique sous toutes ses formes, permet de redécouvrir le monde avec une dimension basée sur une identification aux éléments qui composent l'œuvre crée. L'écrivain va s'identifier aux personnages qu'il crée, le peintre va entrer dans les éléments qui composent son sujet, l'interprète va lui aussi, à sa manière, créer en jouant avec tout son être l'œuvre du compositeur qu'il interprète... Chacun, par son art, va émouvoir l'autre - celui qui recevra en cadeau la création. L'émotion esthétique s'adressera aux sens et aux sentiments que fera naître l'interprète, le tableau ou le livre... Loin de l'agitation, le silence s'impose alors et accompagne la réception de la chose créée. Dans un message de continuité et de pérennité de l'âme de l'Homme, l'art affirme une vision du monde riche des valeurs fondamentales que sont le travail [artisanal], le temps passé à la recherche de l'équilibre et de l'harmonie et qui feront de l'œuvre réalisée une Œuvre faite, à défaut d'être finie; car elle ne le sera jamais... Apportant une autre vision du monde, l'art, dans sa dimension spirituelle, permet à l'homme de trouver une [sa] part de vérité.

10 janv. 2013

Hopper mélancolique

Bonjour !




Je vous invite aujourd'hui, à votre tour, a retrouver les lignes de force qui structurent ces tois tableaux du peintre américain Edward Hopper.Leur construction est très classique. Les lignes principales sont celles que je vous présentais en début d'année et vous les replacerez facilement sur ces sujets. Je vous donnerai le réponse dans un prochain article.

 



"Edward Hopper, né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à New York, est un peintre et graveur américain. Exerçant essentiellement son art à New York, où il avait son atelier, il est considéré comme l’un des représentants du naturalisme ou de la scène américaine, parce qu’il peignait la vie quotidienne des classes moyennes. Au début de sa carrière, il a représenté des scènes parisiennes avant de se consacrer aux paysages américains et de devenir un témoin attentif des mutations sociales aux États-Unis. Il produisit beaucoup d’huiles sur toile, mais travailla également sur des affiches, des gravures en eau-forte et des aquarelles. Une grande partie de l’œuvre de Hopper exprime la nostalgie d’une Amérique passée, ainsi que le conflit entre nature et monde moderne. Ses personnages sont le plus souvent esseulés et mélancoliques." Source : http://wikipedia.org

Chez Hopper, les sujets sont simples comme les moments de vie qu'il souhaite retranscrire; une femme assise sur son lit, regardant au-dehors par la fenêtre; des personnes accoudées au comptoir d'un bar; une scène de vie à la maison... Bref, des moments de vie, exprimés par une scénographie épurée mais non moins forte en émotions et sentiments.

9 janv. 2013

Sensations et sentiments

Bonjour à vous !
Ce matin, alors que la nuit recouvre encore Paris et que l'air est frais, en route pour le bureau (il faut bien gagner sa croûte!) je repense à ce que je vous disais hier.
Je vous invitais à entrer dans un tableau pour en observer un détail afin de comprendre comment le peintre, par son travail, tente d'exprimer les sensations les plus simples au travers de la représentation d'un sujet que l'on pourrait qualifier de "banal": une orange, une pomme... un vase et des fleurs.
Je vous livre ici un extrait de mon livre "Incandescence", publié en novembre 2011 chez TheBookEdition.com et dans lequel j'évoque ces moments rares:
"Les catalogues d’expositions, empilés négligemment, côtoient des biographies de peintres célèbres ou moins connus. Ici, les scènes religieuses, là, les natures mortes. Ailleurs, les Impressionnistes annoncent la peinture moderne : Renoir, Gauguin, Pissarro… Un livre se trouve d’ailleurs pris au piège entre le mur et l’étagère, laissant échapper un marque-page reproduisant les toits rouges. Cézanne aussi, qui savait si bien restituer la saveur d’une pêche ou d’un abricot, lui qui aimait à “ étonner avec une pomme ”. Cette pomme que le temps a patinée et dont les teintes disent toute la mélancolie. François est fasciné. Il ouvre le livre et tourne les pages avec précaution. Chaque sujet est une découverte. Les fruits sont vivants, comme peints sur l’arbre et ne demandent qu’à être saisis ; tels chauffés par le soleil, ils exhalent leurs parfums doux et précieux. Ici, les pommes sont ramassées dans un plat de faïence et se mêlent pour ne former qu’un seul fruit aux tonalités rondes. A côté, une tasse repose sur sa soucoupe. Devant la tasse, une autre pomme, peut-être échappée de l’assiette. Un des fruits a roulé sur la table, si loin, qu’il va au-delà des limites du sujet et sur le coin du tableau, on ne peut plus en apercevoir qu’un fragment lumineux qui se détache sur la petite table de bois foncé. La lumière vient avec discrétion dans la pièce et se fixe délicatement sur ces fruits, les uns à la chair ferme et les autres à la peau lisse et délicate."

Prenez à votre tour un livre sur le travail de Cézanne ou un catalogue des oeuvres de Chardin. Pour chaque sujet, détaillez-en les éléments et voyez comment le peintre a su restituer le velouté d'une pêche, la transparence d'un grain de raisin ou les reflets cristalins d'une timbale en argent.



Paul Cézanne (1839 - 1906)
Jean Siméon Chardin (1699 - 1779)


8 janv. 2013

Entrer dans le tableau...

Bonjour !
Je vous invite aujourd'hui à entrer dans un tableau en regardant de près les éléments qui le composent.
Les tableaux que je vous présentais hier ont été finalisés pendant les vacances de fin d'année.
Il ont été réalisés sur près de deux ans. Oui, deux ans, même si d'autres toiles ont aussi été produites au cours de la même période.
Vous le savez maintenant, j'ai toujours plusieurs toiles en cours simultanément. Cela permet la diversité mais aussi la richesse du travail car si des des teintes sont trouvées pour l'une, elles peuvent également être employées pour les autres, offrant ainsi une unité à l'ensemble du travail.
Je vous invite à regarder de près ce petit tableau :
Le sujet est très simple : deux oranges sur une table. Mais la simplicité du sujet ne doit pas occulter la difficulté de l'entreprise. En effet, rien de plus exigeant qu'un sujet de ce type!
Tout le travail consiste ici à donner aux éléments leur propre vie. Je parle bien de vie, même si l'on est ici dans la "nature morte". Je préfère d'ailleurs le terme anglais "still nature" qui évoque me semble t-il mieux que le terme français, l'idée de ces sujets; des éléments de nature assemblés en une composition "immobile", mais non moins vivante, autant que le fruit sur l'arbre.
Et là est toute la difficulté qui consiste à donner au spectateur l'impression que le fruit est comme encore suspendu à la branche de l'arbre et qu'il exhale son doux parfum. Est-ce que vous ressentez cette émotion en regardant ces deux oranges? Si oui, alors le pari est gagné.
De la simple esquisse du sujet sur la toile au tableau fait, ce sont de multiples passages de la brosse qui ont, peu à peu, façonné les éléments pour tenter, autant qu'il en est possible, de restituer les sensations que peuvent évoquer ces fruits à leur simple vision. Voyons cela de près :
 


Une orange. Un fruit présenté ici dans sa plus grande et belle simplicité. Ce fruit, on l'a si souvent pris en main... Mais en a t-on vraiment saisi l'essence? Posé là sur la table, il s'offre au regard dans sa plénitude ronde et entière. La lumière, qui vient caresser la surface de son écorce, fait vibrer le fruit. Des touches de jaune et d'orange mêlés, fondues les unes dans les autres, l'éclairent. Au gré des passages de la brosse, l'orange a pris toute sa dimension, son épaisseur et semble trouver sa source lumineuse en elle-même; elle est éclairée de l'intérieur... Le sentez-vous? Seul l'emplacement du pédoncule, qu'un simple point sombre évoque, rappelle que ce fruit, tombé de l'arbre, est dans la réalité voué à une fin certaine. Mais ici, le fruit est immortalisé... Jamais il ne mourra.
A bientôt.

7 janv. 2013

Pour partager avec vous...

Bonsoir à tous !
Je profite de cette fin de journée pour vous communiquer mes réflexions du jour. En ce début d'année je pourrais, comme l'an passé, prendre quelques "bonnes résolutions" et les suivre tout au long des mois à venir. Mais vous le savez bien, c'est un exercice périlleux car en général, on ne les tient pas plus de 15 jours...
Ainsi, je vais tout simplement vous proposer de suivre - comme toujours - mon travail et j'aurai, quant à moi, le grand plaisir, tout au long de mes progrès, de vous faire partager mes impressions et bien sûr, recueillir votre avis; vous savez que vous pouvez à tout moment m'écrire sur guillaume@villaros.com pour obtenir des explications plus précises sur tel ou tel aspect de mon travail.
Dans les jours qui viennent, je vous invite à suivre les avancées du travail que j'ai débuté ce week-end et que je vous présentais rapidement le 4 janvier.
Ce travail est un pari puisque j'ai opté pour un grand format (130 cm x 136 cm) et un sujet dont le traitement à la brosse, demande une toute autre approche de celle que j'applique à mes travaux traités au couteau.
Les fondamentaux restent cependant identiques :
1 - Structurer l'espace au moyen des ligens de forces (diagonales, verticales et horizontales, respect des règles du 2/3-1/3 et du nombre d'Or...)
2 - Disposition des éléments qui composent le sujet en tenant compte à la fois de leur équilibres relatifs entre eux et par rapport aux lignes de force
Le visuel ci-dessous vous donne une illustration de ces principes de base de la composition.

A bientôt pour la suite...

6 janv. 2013

De la nature morte...

"L'expression nature morte désigne avant tout un sujet constitué d'objets inanimés (fruits, fleurs, vases, etc.) ou d'animaux morts, puis, par métonymie, une œuvre (en peinture ou en photographie, etc.) représentant une nature morte.
Le terme n'apparaît qu'à la fin du XVIIe siècle. Jusque-là, seul le terme de cose naturali (choses naturelles) avait été utilisé par Vasari pour désigner les motifs peints de Giovanni da Udine. Vers 1650 apparaît en Flandre le mot stilleven pour des « pièces de fruits, fleurs, poissons » ou « pièces de repas servis », ensuite adopté par les Allemands (Stilleben) et par les Anglais
(still-life), qui se traduirait par « vie silencieuse ou vie immobile ». En Espagne, l'expression pour parler des natures mortes est bodegones. L’expression « nature morte » apparaît en France au XVIIIe siècle. Diderot, dans ses Salons, parle de « natures inanimées ».

Charles Sterling, spécialiste de la nature morte, propose la définition suivante de la nature morte :
« Une authentique nature morte naît le jour où un peintre prend la décision fondamentale de choisir comme sujet et d'organiser en une entité plastique un groupe d'objets. Qu'en fonction du temps et du milieu où il travaille, il les charge de toutes sortes d'allusions spirituelles, ne change rien à son profond dessein d'artiste : celui de nous imposer son émotion poétique devant la beauté qu'il a entrevue dans ces objets et leur assemblage. »

Source : définition Wikipedia de la nature morte


Guillaume Villaros
Nature morte aux oranges

5 janv. 2013

Vous avez dit classique?

Bonsoir !
Je vous parlais hier de mes derniers travaux en cours. Eh bien voici pour vous les trois petits derniers, encore "tout chauds"... Cela dit, il y a un moment qu'ils ont été commencés, voire pour deux d'eux, plus d'un an...

Comme d'habitude, vous retrouverez dans ces tableaux une construction très académique, avec les lignes de force (verticales, diagonales, horizontales) pour structurer l'espace et poser les éléments du sujet dans l'espace.


Celui-ci joue sur le contraste entre un fond sombre et des éléments éclairés par une lumière qui peut aussi bien venir de face que de trois-quart.

Bonne soirée à tous.

4 janv. 2013

Retour aux formes rondes !

Bonjour à tous !
Après ces quelques jours festifs, peut-être êtes-vous déjà en train de préparer votre rentrée ! Quant à moi, je suis parti quelques jours au bord de la mer. Autant pour me reposer que pour retrouver mes chers cargos, toujours là, au large et parés à entrer dans le port du Havre.
Mais ce ne sont pas des cargos que j'ai fixés sur la toile... Je suis momentanément revenu à des sujets classiques.
Voici mon petit coin d'atelier en vacances. Les deux sujets en cours sont sur le plan de travail.


Aujourd'hui, c'est un sujet analogue que j'ai traité, mais dans un grand format : 100 figures soit environ 130 cm x 162 cm ! Cela fait grand et je me demande si, justement, je n'ai pas vu un peu trop grand... A suivre.




Je vous donne donc rendez-vous prochainement pour partager avec vous les progrès de mon travail.

Alors à bientôt !